Situation monétaire 2021

Vous êtes perdu parmi les publications sur l’économie algérienne ? Vous cherchez à identifier les chiffres clés et à aller à l’essentiel ?

Algeria Business peut vous aider à y voir plus clair en vous fournissant les clefs de compréhension. Consultez ici les statistiques actualisées des principaux agrégats monétaires de l’économie algérienne, en fonction des publications de la Banque d’Algérie et du ministère des finances.

Situation monétaire

La situation monétaire d’un pays concerne l’état de son économie en ce qui concerne sa monnaie, sa balance de paiement, ses taux de change, ses réserves de devises et son système bancaire. Il est important de surveiller cette situation car cela peut avoir un impact sur les décisions d’investissement, les échanges commerciaux et les transactions internationales. En Algérie, la situation monétaire est un sujet crucial car le pays dépend des exportations de pétrole et de gaz pour ses revenus, et a souffert d’une baisse des prix de l’énergie et d’une inflation élevée ces dernières années.

Situation monétaire de l'Algérie en 2021

En 2021, malgré une hausse des importations, l’Algérie a connu une amélioration de sa balance commerciale et une réduction de son déficit du compte courant de la balance des paiements. Depuis 2014, les déficits du compte courant étaient dus à la faiblesse des exportations hors hydrocarbures, aux prix relativement bas du pétrole et à la forte augmentation des importations (+40% entre 2010 et 2014). Faute d’investissements directs étrangers et de financements extérieurs, ces déficits ont été financés en grande partie par les réserves de change, qui ont rapidement diminué de près de 53% entre fin 2017 et fin 2021.

La balance commerciale d’un pays mesure la différence entre ses exportations et ses importations de biens et services. Le déficit du compte courant de la balance des paiements, quant à lui, représente la différence entre les paiements internationaux entrants et sortants. Ces deux indicateurs sont importants pour mesurer la situation monétaire d’un pays, car ils affectent ses réserves de change et donc la valeur de sa monnaie.

L’Algérie dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz pour ses revenus, ce qui la rend vulnérable aux fluctuations des prix de l’énergie. Les déficits du compte courant de la balance des paiements depuis 2014 ont été causés par la faiblesse des exportations hors hydrocarbures, ainsi que par l’augmentation rapide des importations. Pour financer ces déficits, l’Algérie a puisé dans ses réserves de change, ce qui a contribué à leur érosion rapide.

En somme, il est important pour l’Algérie de diversifier son économie pour réduire sa dépendance aux exportations d’hydrocarbures, ce qui contribuerait à réduire les déficits de sa balance commerciale et de sa balance des paiements. Il est également crucial pour le pays de mettre en place des politiques économiques efficaces pour attirer les investissements directs étrangers et les financements extérieurs, afin de réduire sa dépendance aux réserves de change et de stabiliser sa situation monétaire.

Chiffres clefs

Balance des paiements (2018)
- 0 M$
Réserves devises MD $
0
Masse monétaire
+ 0 %
Dette extérieure MLD $
0

Balance de paiement

finance

Peu de documents de comptabilité nationale ont autant d’importance que la balance des paiements.

En Algérie, la balance des paiements est un outil crucial en comptabilité nationale, qui regroupe différents aspects tels que la balance commerciale et le compte courant. Ces éléments sont attentivement surveillés par le gouvernement et la banque centrale pour guider la politique économique du pays. La balance des paiements permet de récapituler les échanges entre l’Algérie et les autres pays, et sa surveillance est primordiale pour assurer la stabilité économique et financière du pays.

 

 

2021

Balance de paiement M$
-
Compte courant M$
- 0
Balance commerciale marchandises M$
- 0
Compte Capital
0

Évolution de la Balance des paiements 2021

En Algérie, la balance des paiements est un indicateur économique important qui mesure les flux financiers entre l’économie algérienne et le reste du monde. Elle est composée de trois parties : le compte courant, le compte de capital et la position de réserve. Si la balance courante est négative, cela signifie que le pays dépend des financements étrangers pour équilibrer ses comptes.

    • Le compte des transactions courantes reflète toutes les transactions économiques courantes d’un pays avec le reste du monde, telles que les exportations et importations de biens et services, les revenus primaires et secondaires, ainsi que les transferts courants. Si le total des exportations est supérieur aux importations, le solde de la balance commerciale est positif et vice versa.
    • Le compte de capital comprend les transactions financières à long terme entre un pays et le reste du monde, telles que les investissements directs étrangers et les prêts. Si les investissements directs étrangers entrants sont supérieurs aux sorties, le solde de la balance de capital est positif et vice versa.
    • La balance commerciale est la partie de la balance des transactions courantes qui mesure la différence entre les exportations et les importations de biens. Si les exportations sont supérieures aux importations, le solde de la balance commerciale est positif et vice versa.
  • La balance des revenus secondaires ou la balance des services hors facteurs reflète toutes les transactions économiques hors commerce, telles que les services financiers, les transports et les voyages internationaux. Si les recettes des services sont supérieures aux dépenses, le solde de la balance des services hors facteurs est positif et vice versa.
 

En 2021, le déficit du solde global de la balance des paiements en Algérie s’est nettement réduit pour atteindre 1,48 milliard de dollars, comparé à 16,37 milliards de dollars l’année précédente. Cette amélioration est principalement due à la réduction du déficit du compte courant, ce qui reflète une diminution des importations de biens et services. Cependant, la faiblesse relative des opérations financières entre les résidents et les non-résidents demeure un facteur important contribuant à ce déficit global.

La politique monétaire est un ensemble de mesures prises par les autorités monétaires d’un pays pour contrôler l’offre de monnaie et les taux d’intérêt, afin d’atteindre des objectifs économiques tels que la stabilité des prix, la croissance économique et l’emploi.

En général, la politique monétaire peut être expansionniste ou restrictive. Une politique monétaire expansionniste consiste à augmenter l’offre de monnaie pour stimuler l’activité économique et la croissance. Cela peut se faire en abaissant les taux d’intérêt, en augmentant la masse monétaire, ou en faisant en sorte que les banques prêtent davantage. D’autre part, une politique monétaire restrictive vise à ralentir l’activité économique pour éviter l’inflation, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux d’intérêt.

Dans le contexte algérien, la politique monétaire est mise en œuvre par la Banque d’Algérie, qui est l’institution monétaire nationale. La Banque d’Algérie cherche à maintenir la stabilité financière du pays en veillant à ce que l’offre de monnaie soit suffisante pour répondre aux besoins de l’économie, tout en évitant l’inflation et en stabilisant le taux de change de la monnaie nationale.

Au cours des dernières années, la politique monétaire algérienne a été confrontée à des défis tels que la chute des prix du pétrole, qui est la principale source de revenus du pays. Pour faire face à ces défis, la Banque d’Algérie a mis en place plusieurs mesures, notamment en augmentant les taux d’intérêt et en limitant la croissance de la masse monétaire pour éviter l’inflation. En outre, le pays a également lancé des réformes structurelles pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux exportations de pétrole.

 

Compte des transactions courantes et de capital

Le compte des transactions courantes reflète toutes les transactions économiques courantes d’un pays avec le reste du monde, telles que les exportations et importations de biens et services, les revenus primaires et secondaires, ainsi que les transferts courants.

En Algérie, le compte des transactions courantes et de capital est un indicateur économique qui mesure les échanges commerciaux et financiers entre le pays et le reste du monde. En 2021, ce compte a connu une nette amélioration, avec un déficit de la balance courante et de capital qui s’est réduit de manière significative, passant de 18,68 milliards de dollars en 2020 à 4,64 milliards de dollars en 2021.

Ce changement s’explique en grande partie par l’amélioration de la balance commerciale. La balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations de biens. En 2021, l’Algérie a enregistré un excédent de 1,15 milliard de dollars dans sa balance commerciale, ce qui signifie que les exportations ont dépassé les importations. Cela est dû à une augmentation des exportations totales de biens qui ont atteint 38,56 milliards de dollars, en hausse de 16,63 milliards de dollars par rapport à 2020.

Cependant, la balance des revenus secondaires, qui comprend les transferts d’argent entre les personnes, les entreprises et les gouvernements, a connu une baisse de 454,80 millions de dollars en 2021, pour s’établir à 1,80 milliard de dollars.

De plus, la balance des services hors facteurs, qui mesure les échanges de services tels que le tourisme et les services professionnels, a connu une diminution de son déficit de 814,20 millions de dollars.

Compte Financier

Le compte financier est une composante de la balance des paiements qui mesure les transactions financières entre une économie et le reste du monde. Il inclut les investissements directs, les investissements de portefeuille, les autres investissements et les avoirs de réserve. L’excédent dans le compte financier signifie que l’Algérie a reçu plus d’argent de l’étranger qu’elle n’en a dépensé, ce qui est positif pour l’économie du pays.

En 2021, l’Algérie a enregistré un excédent de 3,16 milliards de dollars dans son compte financier, contre 2,32 milliards de dollars en 2020. Cette hausse s’explique principalement par une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux du Fonds Monétaire International.

Le poste des investissements directs nets a connu un excédent de 921 millions de dollars en décembre 2021, contre 1,11 milliard de dollars en décembre 2020. En 2021, les investissements étrangers en Algérie ont été exceptionnellement bas, tombant en dessous du milliard de dollars pour la première fois depuis 2004, malgré la suppression de la règle 49/51 régissant les investissements en 2020 (sauf dans les secteurs stratégiques tels que les hydrocarbures et les mines). Les flux nets des investissements entrants ont atteint 870 millions de dollars en 2021, contre 1,14 milliard de dollars en 2020, soit une baisse de 24%.

En ce qui concerne les investissements algériens à l’étranger, ils ont enregistré des entrées nettes de 51,54 milliards de dollars en 2021, contre des sorties nettes de 14,67 milliards de dollars en 2020. Aucun flux de capital algérien à l’étranger n’a été enregistré en 2021.

Enfin, il est important de rappeler que l’Algérie, comme les autres pays membres du Fonds Monétaire International, a bénéficié d’une allocation spéciale de droits de tirage spéciaux de 2,66 milliards de dollars en août 2021.

 

Position extérieur globale

La notion de position extérieure globale dans la balance des paiements représente la différence entre les actifs et les passifs de l’économie nationale vis-à-vis du reste du monde. Elle permet de mesurer la capacité d’un pays à rembourser ses dettes en devises étrangères. Les réserves de change officielles sont une composante importante de la position extérieure globale.

Depuis 2014, l’Algérie enregistre des déficits importants dans sa balance des paiements, ce qui a entraîné une diminution considérable de ses réserves de change officielles. Les réserves sont passées de 182,22 milliards de dollars US en décembre 2011 à 45,30 milliards de dollars US en décembre 2021, soit une baisse de plus de 75 % en 10 ans, ce qui représente une diminution moyenne annuelle d’environ 14 milliards de dollars US. Cependant, malgré cette baisse, le niveau actuel de ces réserves reste important et équivaut à près de 13 mois d’importations de biens et services. De plus, le niveau de la dette extérieure est faible (1,25 % du PIB en 2021). Les réserves de change ont permis à l’économie algérienne de résister à la chute drastique des prix du pétrole à partir de juin 2014. Ainsi, il est important de préserver un niveau adéquat de ces réserves et de les allouer prioritairement au financement des importations de biens et services, afin de favoriser l’investissement productif dans les industries manufacturières et les services, qui sont les clés de la diversification de l’économie nationale et de l’augmentation des exportations hors hydrocarbures.

Evolution du solde de balance des paiements 2000-2021

Evolution du solde du compte courant 2000-2021

Dette

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Politique Monétaire

Politique monétaire en Algérie

La politique monétaire est un ensemble de mesures prises par les autorités monétaires d’un pays pour contrôler l’offre de monnaie et les taux d’intérêt, afin d’atteindre des objectifs économiques tels que la stabilité des prix, la croissance économique et l’emploi.

En général, la politique monétaire peut être expansionniste ou restrictive. Une politique monétaire expansionniste consiste à augmenter l’offre de monnaie pour stimuler l’activité économique et la croissance. Cela peut se faire en abaissant les taux d’intérêt, en augmentant la masse monétaire, ou en faisant en sorte que les banques prêtent davantage. D’autre part, une politique monétaire restrictive vise à ralentir l’activité économique pour éviter l’inflation, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux d’intérêt.

Dans le contexte algérien, la politique monétaire est mise en œuvre par la Banque d’Algérie, qui est l’institution monétaire nationale. La Banque d’Algérie cherche à maintenir la stabilité financière du pays en veillant à ce que l’offre de monnaie soit suffisante pour répondre aux besoins de l’économie, tout en évitant l’inflation et en stabilisant le taux de change de la monnaie nationale.

Au cours des dernières années, la politique monétaire algérienne a été confrontée à des défis tels que la chute des prix du pétrole, qui est la principale source de revenus du pays. Pour faire face à ces défis, la Banque d’Algérie a mis en place plusieurs mesures, notamment en augmentant les taux d’intérêt et en limitant la croissance de la masse monétaire pour éviter l’inflation. En outre, le pays a également lancé des réformes structurelles pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux exportations de pétrole.

Politique monétaire en 2021

La masse monétaire représente la quantité totale de monnaie en circulation dans une économie donnée à un moment donné. C’est un indicateur clé pour comprendre le fonctionnement de l’économie d’un pays et suivre son évolution.

La masse monétaire se divise en plusieurs agrégats selon les critères de liquidité des actifs financiers qui la composent. Les agrégats les plus couramment utilisés sont M1, M2 et M3.

  • M1 : Il s’agit de la masse monétaire la plus liquide, qui comprend la monnaie fiduciaire (billets et pièces) en circulation, ainsi que les dépôts à vue, c’est-à-dire les sommes disponibles immédiatement sur les comptes bancaires.

  • M2 : Cet agrégat inclut l’ensemble de M1, mais y ajoute les dépôts à terme et les bons du Trésor, qui sont des actifs financiers moins liquides.

  • M3 : Il englobe tous les éléments de M2, mais y ajoute les dépôts à vue en devises étrangères, ainsi que les créances sur le reste du monde.

Il est important de suivre l’évolution de la masse monétaire car cela peut affecter l’économie de manière significative. Par exemple, si la masse monétaire augmente rapidement, cela peut entraîner une augmentation de l’inflation. D’autre part, une baisse de la masse monétaire peut avoir un impact négatif sur la croissance économique.

En Algérie, la masse monétaire est un indicateur clé pour comprendre l’évolution de l’économie. Les agrégats M1, M2 et M3 sont régulièrement suivis par les autorités monétaires et les analystes pour évaluer la situation financière du pays, et pour prendre des décisions en matière de politique monétaire et économique.

Situation monétaire 2021

Politique monétaire en 2021

Avoirs extérieurs
0
Crédit à l'Etat
0
Crédits à l'économie
0
Monnaie "M2"
0

Situation monétaire 2021

 

En Algérie, la masse monétaire a connu une augmentation de 13,75 % en 2021 par rapport à une croissance moins importante de 6,99 % en 2020. Cela signifie que la quantité totale d’argent en circulation dans l’économie a augmenté, passant de 17 659,64 milliards de dinars à fin 2020 à 20 087,53 milliards de dinars à fin 2021.

La masse monétaire se divise en trois agrégats : M1, M2 et M3. L’agrégat M1, qui comprend la monnaie en circulation et les dépôts à vue, a augmenté de 14,52 % en 2021, passant de 11 901,82 milliards de dinars à fin 2020 à 13 630,36 milliards de dinars à fin 2021. De même, la quasimonnaie, qui comprend les dépôts à terme et les bons du Trésor, a augmenté de 12,15 % à fin 2021 pour atteindre 6 457,17 milliards de dinars contre 5 757,82 milliards de dinars à fin 2020.

En excluant les dépôts de l’entreprise nationale des hydrocarbures, la masse monétaire M2 a augmenté de 9,35 % en 2021 par rapport à 8,90 % en 2020, passant de 16 546,612 milliards de dinars en 2020 à 18 095,300 milliards de dinars en 2021. En somme, ces chiffres témoignent de l’augmentation de la quantité d’argent en circulation dans l’économie algérienne, ce qui peut avoir des implications sur l’inflation et la croissance économique.

Les contreparties de la masse monétaire

En contexte de légères dépréciations du cours de change, en moyenne mensuelle, de l’euro face au dollar entre décembre 2017 et décembre 2018 (3,8 %) et du dinar face au dollar (2,77 %) et en lien avec le déficit du solde global de la balance des paiements, les avoirs extérieurs nets (réserves de change exprimées en dinars) ont diminué de 15,5 % en 2018, passant de 11 227,4 milliards de dinars en décembre 2017 à 9482,8 milliards de dinars à fin décembre 2018.

Les crédits nets à l’Etat ont encore augmenté de 35,75 %, passant de 4691,9 milliards de dinars à fin décembre 2017 à 6369,2 milliards de dinars à fin décembre 2018 sous l’effet de l’augmentation des créances nettes de la Banque d’Algérie sur le Trésor qui passent de 1967,4 milliards de dinars à fin décembre 2017 à 3857,8 milliards de dinars à fin décembre 2018 (injection de monnaie).

Les crédits accordés aux ménages, essentiellement des crédits hypothécaires, ont atteint 787,2 milliards de dinars à fin décembre 2018 contre 656,7 milliards 11 de dinars à fin décembre 2017, soit une hausse de 19,9 % contre 22,4 % en 2017.

 


L’accroissement de la liquidité bancaire, liée aux achats directs de titres du trésor (financement non conventionnel), à hauteur de 3371,2 milliards de dinars en 2018, a conduit la Banque d’Algérie, pour prévenir toute poussée inflationniste, à reprendre les opérations d’open market d’absorption de la liquidité à diverses échéances (24 heures, une semaine et un mois) le 08 janvier 2018 et à relever le taux de réserves obligatoires par deux fois : de 4 % à 8 % le 15 janvier, puis à 10 % en juin 2018. Cette conduite de la politique monétaire a permis de maintenir la dynamique des transactions et pérenniser ainsi l’ancrage des taux d’intérêt du marché monétaire interbancaire sur le taux d’intérêt directeur (taux des opérations d’open market à sept jours).

Evolution de la situation monètaire 2000/2018

Taux de change

Politique monétaire en Algérie

La politique monétaire est un ensemble de mesures prises par les autorités monétaires d’un pays pour contrôler l’offre de monnaie et les taux d’intérêt, afin d’atteindre des objectifs économiques tels que la stabilité des prix, la croissance économique et l’emploi.

En général, la politique monétaire peut être expansionniste ou restrictive. Une politique monétaire expansionniste consiste à augmenter l’offre de monnaie pour stimuler l’activité économique et la croissance. Cela peut se faire en abaissant les taux d’intérêt, en augmentant la masse monétaire, ou en faisant en sorte que les banques prêtent davantage. D’autre part, une politique monétaire restrictive vise à ralentir l’activité économique pour éviter l’inflation, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux d’intérêt.

Dans le contexte algérien, la politique monétaire est mise en œuvre par la Banque d’Algérie, qui est l’institution monétaire nationale. La Banque d’Algérie cherche à maintenir la stabilité financière du pays en veillant à ce que l’offre de monnaie soit suffisante pour répondre aux besoins de l’économie, tout en évitant l’inflation et en stabilisant le taux de change de la monnaie nationale.

Au cours des dernières années, la politique monétaire algérienne a été confrontée à des défis tels que la chute des prix du pétrole, qui est la principale source de revenus du pays. Pour faire face à ces défis, la Banque d’Algérie a mis en place plusieurs mesures, notamment en augmentant les taux d’intérêt et en limitant la croissance de la masse monétaire pour éviter l’inflation. En outre, le pays a également lancé des réformes structurelles pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux exportations de pétrole.

Politique monétaire en 2021

La masse monétaire représente la quantité totale de monnaie en circulation dans une économie donnée à un moment donné. C’est un indicateur clé pour comprendre le fonctionnement de l’économie d’un pays et suivre son évolution.

La masse monétaire se divise en plusieurs agrégats selon les critères de liquidité des actifs financiers qui la composent. Les agrégats les plus couramment utilisés sont M1, M2 et M3.

  • M1 : Il s’agit de la masse monétaire la plus liquide, qui comprend la monnaie fiduciaire (billets et pièces) en circulation, ainsi que les dépôts à vue, c’est-à-dire les sommes disponibles immédiatement sur les comptes bancaires.

  • M2 : Cet agrégat inclut l’ensemble de M1, mais y ajoute les dépôts à terme et les bons du Trésor, qui sont des actifs financiers moins liquides.

  • M3 : Il englobe tous les éléments de M2, mais y ajoute les dépôts à vue en devises étrangères, ainsi que les créances sur le reste du monde.

Il est important de suivre l’évolution de la masse monétaire car cela peut affecter l’économie de manière significative. Par exemple, si la masse monétaire augmente rapidement, cela peut entraîner une augmentation de l’inflation. D’autre part, une baisse de la masse monétaire peut avoir un impact négatif sur la croissance économique.

En Algérie, la masse monétaire est un indicateur clé pour comprendre l’évolution de l’économie. Les agrégats M1, M2 et M3 sont régulièrement suivis par les autorités monétaires et les analystes pour évaluer la situation financière du pays, et pour prendre des décisions en matière de politique monétaire et économique.

Situation monétaire 2021

Politique monétaire en 2021

Avoirs extérieurs
0
Crédit à l'Etat
0
Crédits à l'économie
0
Monnaie "M2"
0

Situation monétaire 2021

 

En Algérie, la masse monétaire a connu une augmentation de 13,75 % en 2021 par rapport à une croissance moins importante de 6,99 % en 2020. Cela signifie que la quantité totale d’argent en circulation dans l’économie a augmenté, passant de 17 659,64 milliards de dinars à fin 2020 à 20 087,53 milliards de dinars à fin 2021.

La masse monétaire se divise en trois agrégats : M1, M2 et M3. L’agrégat M1, qui comprend la monnaie en circulation et les dépôts à vue, a augmenté de 14,52 % en 2021, passant de 11 901,82 milliards de dinars à fin 2020 à 13 630,36 milliards de dinars à fin 2021. De même, la quasimonnaie, qui comprend les dépôts à terme et les bons du Trésor, a augmenté de 12,15 % à fin 2021 pour atteindre 6 457,17 milliards de dinars contre 5 757,82 milliards de dinars à fin 2020.

En excluant les dépôts de l’entreprise nationale des hydrocarbures, la masse monétaire M2 a augmenté de 9,35 % en 2021 par rapport à 8,90 % en 2020, passant de 16 546,612 milliards de dinars en 2020 à 18 095,300 milliards de dinars en 2021. En somme, ces chiffres témoignent de l’augmentation de la quantité d’argent en circulation dans l’économie algérienne, ce qui peut avoir des implications sur l’inflation et la croissance économique.

Les contreparties de la masse monétaire

En contexte de légères dépréciations du cours de change, en moyenne mensuelle, de l’euro face au dollar entre décembre 2017 et décembre 2018 (3,8 %) et du dinar face au dollar (2,77 %) et en lien avec le déficit du solde global de la balance des paiements, les avoirs extérieurs nets (réserves de change exprimées en dinars) ont diminué de 15,5 % en 2018, passant de 11 227,4 milliards de dinars en décembre 2017 à 9482,8 milliards de dinars à fin décembre 2018.

Les crédits nets à l’Etat ont encore augmenté de 35,75 %, passant de 4691,9 milliards de dinars à fin décembre 2017 à 6369,2 milliards de dinars à fin décembre 2018 sous l’effet de l’augmentation des créances nettes de la Banque d’Algérie sur le Trésor qui passent de 1967,4 milliards de dinars à fin décembre 2017 à 3857,8 milliards de dinars à fin décembre 2018 (injection de monnaie).

Les crédits accordés aux ménages, essentiellement des crédits hypothécaires, ont atteint 787,2 milliards de dinars à fin décembre 2018 contre 656,7 milliards 11 de dinars à fin décembre 2017, soit une hausse de 19,9 % contre 22,4 % en 2017.

 


L’accroissement de la liquidité bancaire, liée aux achats directs de titres du trésor (financement non conventionnel), à hauteur de 3371,2 milliards de dinars en 2018, a conduit la Banque d’Algérie, pour prévenir toute poussée inflationniste, à reprendre les opérations d’open market d’absorption de la liquidité à diverses échéances (24 heures, une semaine et un mois) le 08 janvier 2018 et à relever le taux de réserves obligatoires par deux fois : de 4 % à 8 % le 15 janvier, puis à 10 % en juin 2018. Cette conduite de la politique monétaire a permis de maintenir la dynamique des transactions et pérenniser ainsi l’ancrage des taux d’intérêt du marché monétaire interbancaire sur le taux d’intérêt directeur (taux des opérations d’open market à sept jours).

Evolution de la situation monètaire 2000/2018

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