Une part importante de l’action publique est mise en œuvre sous forme de concours financiers et d’aides financières pour atteindre un ou plusieurs objectifs économiques ou sociales des politiques publiques. C’est la vocation première de tous les gouvernements. D’un Etat à l’autre, différeront les moyens utilisés et les montants consacrés aux différentes actions publiques.
Les subventions constituent l’un des mécanismes les plus classiques de concours financiers.
L’Algérie, est considérée comme l’un des pays les plus redistributif au monde, en effet les subventions et les transferts occupent une place importante dans le budget de l’Etat. Cumulés, cela représente près de 40% du PIB. Cet état de fait est hérité de l’économie sociale adoptée par l’Algérie à son indépendance en 1962.
Nous aborderons ici uniquement la question des subventions, les transferts font l’objet d’un autre article que vous pourrez consulter.
Avant d’aller plus loin, rappelons qu’à ce jour, il n’y a pas de définition universelle de la notion de subventions. Il subsiste même certaines divergences entre les différents auteurs et économistes.
Exemple : les prix pratiqués à l’intérieur des pays producteurs d’énergie, sont différents des prix pratiqués à l’international. Cette différence de prix est qualifiée de subvention à l’énergie par certains Etats. A contrario, certains Etats considèrent que cette différence de prix n’est pas une subvention mais une cession de l’énergie à son coût de revient, sans marge ou bien avec une fiscalité dérisoire. Le débat reste ouvert ! |
Néanmoins, la définition généralement admise est la suivante : les subventions correspondent aux aides financières décidées par les autorités administratives, avec ou sans contreparties, afin d’aider des personnes privées physiques, ou morales. Ces contributions sont justifiées par un intérêt général et destinées à la réalisation d’une action ou d’un projet d’investissement, à la contribution au développement d’activités ou au financement global. En l’absence de définition légale, seuls les éléments de contexte peuvent aider à définir le champ d’application de la notion de subvention.
En Algérie, les subventions se sont substituées dans les années 1990 au contrôle des prix. L’Algérie pratique un transfert universel des subventions et interventions, c’est à dire sans condition de ressources, c’est le cas pour l’énergie par exemple ou encore la totale gratuité des soins et de la scolarité.
Elles peuvent prendre deux formes :
Les subventions budgétisées ont la spécificité d’être abritées dans des chapitres répartis sur plusieurs parties du budget général, principalement les charges de fonctionnement (titre II), et les interventions de l’Etat (titre VI).
Pour approfondir la notion de dépenses budgétaires et la classification des dépenses
Dépenses budgétairesLire notre document sur les transferts sociaux, une autre forme de subventions
Transferts sociaux