Finances publiques
Budget de l’État 2025
Comment s’y retrouver dans toutes les publications sur l’économie algérienne ? Comment identifier les chiffres clés ? Comment aller à l’essentiel ?
Algeria Business vous donne les clefs de compréhensions.
Retrouvez ici toutes les statistiques des principaux agrégats des finances publiques de l’économie algérienne avec mise une à jour régulière suivant les publications de l’ONS et de la Banque d’Algérie.
Qu’est-ce que les finances publiques ?
Les finances publiques à travers les lois de finances qui « déterminent, pour un exercice (une année civile), la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’État, ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en résulte ».
Dans le dossier « Finances publiques », algeria-business, propose une série d’éclairages qui permettent de mieux appréhender les enjeux des finances publiques : particularités de la dépense et des recettes publiques, le suivis des dépenses, la dynamique des finances publiques et les enjeux de soutenabilité (ou capacité des administrations publiques à honorer leurs engagements futurs), la stratégie de rétablissement des comptes publics.
Le champ des finances publiques ne couvre pas uniquement le budget de l’État, mais l’ensemble des administrations publiques, qui s’organisent en quatre secteurs : l’État, les administrations publiques locales, les administrations de sécurité sociale (CNAS, CNR) et les organismes divers d’administration centrale. Il est généralement défini à partir de quatre composantes : Recettes, Dépenses, Solde, Dettes
Hypothèses économiques retenues pour le budget 2025
Taux de croissance
Prix référence du baril
Taux de change DA / $US
Les projections macro-économiques sur la période 2025 tiennent compte des niveaux de réalisations antérieures, des perspectives des secteurs économiques et des capacités objectives de mise en œuvre des politiques économiques. En outre, elles tiennent compte de l’environnement économique national et international.
Les principales hypothèses retenues pour les prévisions sont :
1. La croissance économique atteindrait 4,5 en % en 2025, avec une croissance en hydrocarbures de 2,4% et hors hydrocarbures le PIB progresserait de 5%
2. Le prix fiscal du baril de pétrole brut a été retenu à 60 $US .
3. Le prix du marché du baril de pétrole brut a été retenu à 70 $US .
4. Le taux de change DA/$US prévu est de 142,2 pour 2021, de 149,31 pour 2022 et de 156,78 pour 2023 DA pour un dollar US.
5. Le taux de l’inflation s’élèverait pour l’année 2021 à 4,5%, puis à 4,05% pour 2022, et à 4,72% pour 2023.
Recettes budgétisées, détail des chiffres

Les recettes de l’État en Algérie représentent l’ensemble des ressources financières nécessaires pour financer les politiques publiques et les services publics. Elles sont inscrites au budget général de l’État. Cela comprend notamment :
- Les recettes fiscales : les impôts et taxes perçus par l’État, tels que l’impôt sur le revenu global (IRG), l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) .
- Les recettes non fiscales : les revenus du patrimoine de l’État, les revenus de l’activité industrielle et commerciale de l’État, les rémunérations des services rendus, et les emprunts contractés par l’État .
Fiscalité pétrolière
La fiscalité pétrolière en Algérie est un élément crucial des recettes de l’État, étant donné l’importance du secteur des hydrocarbures. Elle comprend plusieurs types de prélèvements spécifiques :
- Les redevances et taxes sur la production : Ces prélèvements sont appliqués sur les quantités de pétrole et de gaz extraites. Les taux varient en fonction des zones de production
- Les impôts sur les bénéfices des sociétés pétrolières : Les entreprises opérant dans le secteur pétrolier sont soumises à des taux d’imposition spécifiques, souvent plus élevés que ceux des autres secteurs.
- Les droits de prospection et d’exploitation : Les entreprises doivent obtenir des autorisations et des permis pour explorer et exploiter les ressources pétrolières, ce qui génère des revenus pour l’
Fiscalité hors pétrolière
En dehors du secteur pétrolier, la fiscalité en Algérie comprend :
- L’impôt sur le revenu global (IRG) : Appliqué aux revenus des personnes physiques, y compris les salaires, les bénéfices professionnels, et les revenus locatifs.
- L’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) : Appliqué aux bénéfices réalisés par les entreprises, avec des taux variant selon le type d’activité.
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : Appliquée sur la consommation de biens et services, avec des taux différents selon les produits.
La loi de finances 2025, prévoit en budget 8 523,06 Mds de DA [59,94 Mds US$] contre 8 235,6 Mds DA en 2024 de recette totale (+3,5%) :
– La fiscalité pétrolière budgétisée s’élève à 4 156,89 Mds de DA [24,29 Mds US$] – (contre 3 813,12 DA en 2024).
– Les recettes fiscales, passant à 4 156,89 Mds de DA [29,23 Mds US$] (contre 3 813,12 Mds de DA en 2024).
Recettes de l'Etat budgétisées en 2025

Contribution des ressources ordinaires à la couverture des dépenses de fonctionnement
La Loi Organique sur la Loi de Finance (LOLF), dans l’article 3 incite l’Etat à privilégier la couverture de ses dépenses de fonctionnement par des ressources ordinaires. Le taux de couverture est fixé par la loi de finances.
Recettes ordinaires : 3 408 900 000 000
Dépenses de fonctionnement : 5 341 5 00 000
Ratio : 3 408 900 000 000/ 5 341 500 000 = 64%
Dépenses budgétisées, détails des chiffres

Les dépenses de fonctionnement assurent la couverture des charges ordinaires nécessaires au fonctionnement des services publics dont les crédits sont inscrits au budget général du l’État. Ça comprends notamment : les rémunérations d’activité ; les pensions et allocations ; les charges sociales ; le martériel et fonctionnement des services ; les travaux d’entretien des immeubles ; les interventions publiques, les actions éducatives, culturelles, économiques,..etc.
Pour 2021 les dépenses budgétaires se situent à 8 113,3 Mds de DA [57,05 Mds US$] (contre 7 372,7 Mds de DA en 2020 LFC [ 58,60 Mds US$] en baisse de 2,71%).
– Les dépenses de fonctionnement s’établissent à 5.314,5 Mds de DA [37,37 Mds US$] (+ 5,1% par rapport à 2020).
– Les dépenses d’équipement vont connaitre une hausse de 6,8% pour se situer à 2.798,5. [16,68 Mds US$]

Transferts sociaux
Il s’agit des subventions pour soutenir les prix versés à l’OAIC pour le différentiel du prix à l’importation et à la production local. Aussi à l’ONIL pour le différentiel du prix à l’importation et à la production local. Sont comprises dans le budget de l’agriculture (80%).
Sous forme d’aides aux étudiants (Centres des Œuvres Universitaires, part relative aux bourses, à la restauration et au transport), les bourses aux élèves (cantines scolaires),
Sous différentes formes, les formules évoluent : les logements sociaux, l’auto-construction, les logements sociaux participatifs. Elles incluent aussi les exonérations de l’impôt direct dans le cadre de la réalisation de logements, y compris les logements sociaux.

Dépenses d'investissement
Les dépenses d’équipement sont constituées d’opérations d’investissements et d’opérations en capital. L’inscription de ces opérations doit être prévue par la loi de finances sous forme d’autorisation de programme (AP) et le financement sous forme de crédit de paiement (CP).
- Les autorisations de programmes constituent la limite supérieure des dépenses que les ordonnateurs sont autorisés à engager pour l’exécution des investissements planifiés. Les autorisations de programmes demeurent valables sans limitation de durée jusqu’à ce qu’il soit procédé à leur annulation
- Les crédits de paiement représentent les dotations annuelles susceptibles d’être ordonnancée, mandatées ou payées pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations de programmes correspondantes. Les crédits de paiement sont les tranches annuelles de financement des autorisations de programmes.
Crédits des programmes d'équipements par secteurs et par activité

La balance des paiements est un état qui retrace l’ensemble des échanges de biens, services et de capitaux pendant une période donnée entre les agents économiques résidents d’un pays et le reste du monde. Ses différents postes, notamment le compte courant, sont scrutés par le gouvernement et la banque centrale pour piloter la politique économique. Le compte courant retrace la somme des échanges internationaux de biens (balance commerciale) et de services (balance des services). |
Balance commerciale :
Les recettes des exportations d’hydrocarbures pour l’année 2021 devraient augmenter par rapport aux clôtures 2020 et s’établiraient à hauteur de 23,21 Mrds $US, suite à la progression des quantités prévues à exporter (en vertu de l’accord pétrolier G-20/OPEP de mars 2020, l’Algérie voit donc son niveau d’exportation de brut remonter de 407,000 barils/jour à 455,000 barils/jour (pour la période janvier 2021-avril 2022); Ainsi qu’un effet prix puisque les prix du baril de pétrole ont connu une certaine amélioration ces derniers mois pour se situer à environ 45 dollars
Les importations de marchandises devraient baisser 28,21 Mds $US
Déficit commercial de -3,6 Mds $US
Compte courant :
Le déficit du compte courant devra enregistrer une baisse de -10,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) à la clôture 2020 puis à -2,7% en 2021.
Le solde budgétaire:
Le solde budgétaire c’est la différence entre les recettes et les dépenses budgétaires prévisionnelles. Si le solde est négatif, on parle de déficit. |
Réserves de changes :
Les réserves de change enregistreraient une contraction continue pour s’établir à 47 MDS/USD en 2021, avant une reprise progressive lors des deux années suivantes. Soit près de 16,2 mois d’importations de marchandises et de services hors facteurs de production.
Flux d'épargne publique :
Le flux d’épargne publique (recettes totales moins dépenses de fonctionnement) est de 1 395,0 milliards de dinars contre 1425 milliards de dinars en 2017, soit une épargne de 22,0 %, plus proche de celle de 2014 (21,7 %) que de celle de 2016 (10,3 %).
Recettes totale : 6 289 723 000 Dépenses de fonctionnement : 4 893 439 095 Epargne totale : 6 289 723 000 – 4 893 439 095 = 1 396 283 905 |
Ce montant d’épargne publique peut financer les dépenses d’investissement de l’Etat à hauteur de 47,66 % contre 54,2 % en 2017, dégageant ainsi un besoin de financement au titre du solde budgétaire de 1 230 milliards de dinars. Cependant, au titre du solde global du Trésor, le besoin de financement est de 1 533,4 milliards de dollars. Le gouvernement n’a pas annoncé comment il va faire pour le financer.
Trésors:
Le déficit du Trésor public se situera à 17,6 % du Produit intérieur brut (PIB).